David, mis à l’honneur !
En 2002, lorsqu’il débarque sur le banc de l’AS Beuvry-la-Forêt, club anonyme du district Escaut, David Bricout (52 ans) véhicule l’étiquette d’un redoutable buteur. Un attaquant véloce, puissant, adroit devant le but, doublé d’un caractère « de cochon sur le terrain », admet-il. En dehors, rayonne l’homme le plus gentil qui soit, attentionné, bienveillant, fidèle en amitié. « Et en amour », plébiscite Marie son épouse, à ses côtés depuis vingt-quatre ans.
Beuvry, c’est d’abord une histoire d’amitié, de fidélité
Son copain Grégory Ricquier, complice sur et en dehors du terrain et avec lequel il formait une doublette redoutable à Dechy, Douai et Guesnain, « il m’en a offert des caviars avec sa patte gauche », le tanne pour le rejoindre à Beuvry-la-forêt, club en perdition en Promotion de première division Escaut. Blessé, David Bricout obtient de l’ES Lambres l’autorisation d’aller observer son futur club. À la demande des dirigeants, il prend l’équipe en main lors du dernier match, décisif pour le maintien. Un avant-goût de la fonction de coach. Hugues Dernoncourt, buteur et meilleur élément de l’équipe, se pointe à quinze minutes du coup d’envoi. Dans la tête de David Bricout, hors de question de le faire débuter. Finalement il l’aligne. « Hugues claque deux buts et on se sauve. » Vieux de vingt ans, cet épisode lui colle encore à la peau. Le cœur ou la raison ? Il tranche. « L’intérêt de l’équipe d’abord. »
